« Il faut
représenter la vie non pas telle qu’elle est, mais telle qu’on la voit en rêve. »
« Надо изображать жизнь не такою, как она есть, и не
такою,
как должна быть, а такою, как она представляется в мечтах. »
Anton
Tcheckhov, La Mouette. Traduction
d’Elsa Triolet, Paris, Editeurs Français Réunis, 1954
« La vie
telle qu’elle est, pourquoi la peindre ? Elle est là.
C’est telle qu’elle
devrait être, telle qu’on la souhaiterait qu’il faut la montrer. »
Marguerite Duras,
La Mouette. Dans : Théâtre IV, Paris, Gallimard, 1985, p.409.
« Il faut
peindre la vie non pas telle qu’elle est, ni telle qu’elle doit être,
mais
telle qu’elle se représente en rêve. »
Françoise
Morvan et André Markowicz, Note des traducteurs, préface à La Mouette,
Arles, Actes Sud, 1996, p.13.
Ici, un texte de Sarah Cillaire comparant et commentant
La Mouette d’Anton Tchekhov
à l’adaptation
libre de Marguerite Duras (1985).
« Les modernes eux-mêmes ont énoncé que tout art authentique devait
en finir avec la représentation, se tenir au plus près du dynamisme vital dont
les corps sont porteurs et abolir la funeste distance entre acteurs et public,
scène et salle, afin de fonder un collectif festif où tous auront
indistinctement leur place active. L’idée fait ainsi son chemin d’un « théâtre »
sans aucune théâtralité, d’un théâtre qui abolit le théâtre. Religion contemporaine,
peut-être, que ce désir éperdu de se confondre avec le réel nu de corps que
rien ne représente, et qui ne représente rien […] Contre le théâtre sans
théâtre, contre l’apologie du corps et de l’inséparation, préparons l’avenir du
théâtre fidèle au théâtre »
Alain Badiou, Eloge du théâtre,
lieu métaphysique, Le Monde, 16.07.2012
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