Le corps d’Akram Khan porte en lui, malgré lui, le pays de ses parents, non seulement en sa danse (il
excelle au Kathak, danse
traditionnelle indienne <+>) mais aussi en ses gestes et postures
quotidiennes, ses saveurs et odeurs, son rythme, sa transpiration même qui
semble prendre source et se mêler à l’eau du Gange, son imaginaire, sa filiation. Son père s’incarne
en Akram Khan, à ses dépend.
Desh, homeland. Non pas son pays natal mais
celui de son père. Ce qu’Akram Khan bâtit en cette terre est une bataille :
exilé, révolté, mais bien plus fondamentalement divisé, double, autre que lui
en lui. Ses racines ne sont autre que les racines de son père, et ce sont ces
racines, l’autre en lui, qui bougent ses mains, cornent ses pieds, meuvent sa langue,
à son corps défendant.
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