Klitgården, Skagen, 12.07.2012
« […] l’exister humain n’est jamais seulement, en son fond essentiel, un objet subsistant quelque part, pas plus qu’il n’est un objet claustré sur soi. Il consiste plutôt, cet exister, en possibilités d’appréhension orientées sur ce qui vient à sa rencontre en s’adressant à lui […] »
Heidegger, Séminaires de Zurich, Séminaire du 8 Septembre 1959. pp.31-2.
« L’espace est donc translucide pour l’apparition de la table, il est ouvert, libre. […] La spatialité de cet espace consiste donc dans la translucidité, l’ouverture, dans le libre. En revanche, l’ouverture n’est elle-même rien de spatial. Le « à travers », à travers quoi quelque chose apparait et se montre selon sa modalité, c’est cela l’ouvert, le libre. Dans cet ouvert, nous nous y trouvons et nous nous y portons, mais tout autrement que la table. […] Il [le Dasein] se trouve en cet espace. […] Nous sommes absorbés par l’espace dans lequel nous nous rapportons à ceci et cela. En revanche, la table « ne se trouve » pas dans l’espace.
L’ouvert, le libre, le transparaissant ne repose pas sur le spatial ; au contraire, c’est le spatial qui, à l’inverse, repose sur l’ouvert et le libre. »
Heidegger M. Séminaires de Zurich, Séminaire des 24 et 28 janvier 1964. p.37.
« En ce qui concerne la « fenêtre peinte », il y aurait à demander : qu’est-ce qu’une fenêtre ? Son cadre délimite l’ouvert du transparaître (Durchscheinen) pour, grâce à la limite, le rassembler dans une délivrance du paraître (in eine Freigabe des Scheinens). La fenêtre, en tant qu’elle laisse entrer le paraître en son approche, est regard jeté au-dehors vers ce qui advient (Ausblick in die Ankunft). »
Heidegger M. Sur La Madone Sixtine, 1955
(dans : Ph. Lacoue-Labarthe, La Vraie Semblance, Galilée, 2008, pp24-5).
Klitgården, Skagen, 12.07.2012
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