Por la blanda arena que lame el mar
Su pequeña huella no vuelve más Y un sendero solo de pena y silencio llegó Hasta el agua profunda Y un sendero solo de penas mudas llegó Hasta la espuma Sabe Dios que angustia te acompañó Qué dolores viejos calló tu voz Para recostarte arrullada en el canto De las caracolas marinas La canción que canta en el fondo oscuro
del mar
La caracola Te vas Alfonsina con tu soledad ¿qué poemas nuevos fuiste a buscar ? Y una voz antigua de viento y de sal Te requiebra el alma Y la está llamando Y te vas, hacia allá como en sueños, Dormida Alfonsina, vestida de mar. Cinco sirenitas te llevarán Por caminos de algas y de coral Y fosforescentes caballos marinos
harán una ronda a tu lado.
Y los habitantes del agua van a jugar pronto
a tu lado.
Bájame la lámpara un poco más Déjame que duerma, nodriza en paz Y si llama él no le digas que estoy, Dile que Alfonsina no vuelve. Y si llama él no le digas nunca que estoy, Di que me he ido. |
Sur le sable blanc que lèche la mer
Sa petite emprunte ne revient pas Et un sentier seul de peine et de silence atteint l'eau profonde Et un sentier de peines tues va Jusqu'à l'écume Dieu sait quelle angoisse t'a accompagné Quelles douleurs anciennes tu as tues Pour t'allonger bercée par le chant
Des conques marines
La chanson que chante dans le fond obscur
de la mer
La conque Tu t'en vas Alfonsina avec ta solitude Quels poèmes nouveaux as tu été chercher ? Et une voix antique de vent et de sel Te réclame l'âme Et l'appelle Et tu t'en vas vers l'au-delà comme en rêves Alfonsina endormie, vêtue de mer
Cinq petites sirènes t'emporteront
Dans des chemins d'algues et de corail Et des hippocampes marins et phosphorescents
Feront une ronde à tes côtés.
Et les habitants de la mer vont jouer bientôt
à tes côtés
Baisse un peu l'intensité
Laisse moi dormir nourrice en paix Et s'il appelle ne lui dis pas que je suis là Dis lui que Alfonsina ne revient pas Et s'il appelle ne lui dis jamais que je suis là Dis lui que je suis partie. |
samedi 19 mai 2012
te vas, vestida de mar
Libellés :
Alfonsina del Mar,
Cohen Avishai,
Femmes,
Mort,
Solitude,
Sosa Mercedes,
Storni Alfonsina,
Suicide
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.