vendredi 28 décembre 2012

caducité


Jacques Derrida, Mémoires d'aveugle. L'autoportrait et autres ruines

"Moment de la chute: les aveugles sont les êtres de la chute, la manifestation toujours de cela même qui menace l'érection ou la station debout" (p.28)
 

 Jacques Lacan, L'angoisse, Séminaire 10

"Il voit ce qu'il a fait, ce qui a pour conséquence qu'il voit - c'est le mot devant lequel je bute - l'instant d'après ses propres yeux, boursouflés de leur tumeur vitreuse, au sol, confus amas d'ordures"
(p.190)
"Quel est le moment de l'angoisse ? Est-ce le possible de ce geste par où Œdipe s'arrache les yeux, en fait le sacrifice, les offre en rançon de l'aveuglement où s'est accompli son destin? Est-ce cela, l'angoisse? Est-ce la possibilité qu'a l'homme de se mutiler ? Non, c'est proprement ce que je m'efforce de vous désigner par cette image, c'est l'impossible vue qui vous menace, de vos propres yeux par terre."
(p.190-1)

"se dénonce le lien radical de l'angoisse à l'objet en tant qu'il choit. Sa fonction essentielle est d'être le reste du sujet, reste comme réel."
(p.194)

"l'angoisse apparaît dans la séparation. En effet, nous le voyons bien, ce sont des objets séparables. Ils ne sont pas séparables par hasard, comme la patte d'une sauterelle. Ils sont séparables parce qu'ils ont déjà anatomiquement un certain caractère plaqué, parce qu'ils sont là accrochés."
(p.195)

"La caducité de l'objet a est là, qui fait sa fonction. La chute, le niederfallen, est typique de l'approche d'un a pourtant plus essentiel au sujet que toute autre part de lui-même."
(p.196)

"l'angoisse est provoquée par la mise hors de jeu de l'instrument dans la jouissance. La subjectivité est focalisée sur la chute..."
(p.197)






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