mardi 4 septembre 2012

das Heimliche





« Notre maisonnette était une pièce d’environ quatre mètres carrés qui devait servir à la fois de salle à manger, chambre à coucher, atelier et vestibule. Après quelques marches et sur le palier, trois portes donnaient accès à une douche, un toilette et une cuisine, aux dimensions si réduites que l’on avait juste de quoi se tourner. Je souhaitais qu’elle soit petite – car plus elle était petite plus elle était intra-utérine »

 
« Nous avions apporté les accessoires en verre et en nickel de notre appartement de Paris et nous avons peint les murs de différentes couches de peinture. N’étant pas en situation de pouvoir mener à terme mes idées décoratives délirantes, je ne souhaitais que les proportions nécessaires pour nous deux et seulement pour nous deux »


« Ce fût là où j’appris à m’appauvrir, à limiter et à limer ma pensée pour qu’elle devienne aussi efficace qu’une hache, et où le sang avait le goût du sang et le miel le goût du miel. C’était une vie dure, sans métaphore ni vin, une vie à la lumière de l’éternité. Les élucubrations de Paris, les lumières de la ville et les bijoux de la Rue de la Paix ne pouvaient pas résister à cette autre lumière totale, centenaire, pauvre, sereine et intrépide comme le front concis de Minerve »


« Notre maison a grandi exactement comme une véritable structure biologique, par bourgeons cellulaires. A chaque nouvel élan de notre vie correspondait une nouvelle cellule, une pièce ».

Salvador Dalí, La vie secrète de Salvador Dalí
Portlligat.




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